REVUE INTERNATIONALE DE PSYCHANALYSE DU COUPLE ET DE LA FAMILLE

PROCHAIN NUMÉRO (Revue N° 30 2024/1) – ARGUMENT

La psychanalyse familiale face au Droit et à la Justice


Le thème retenu nous conduit aux confins de la psychanalyse de couple ou de famille.

Le droit de la famille a évolué, pouvons-nous en apprécier les effets du notre point de vue de la psychanalyse familiale ?

On peut se demander si les dispositions législatives nouvelles sont prises sous la pression des changements sociaux qu’exercent des minorités agissantes ou si elles viennent confirmer des pratiques devenues courantes. L’aura de scandale diminue au fur et à mesure que les couples et familles sont légitimés dans des formes qui peu auparavant les faisaient vouer aux gémonies. On parlait autrefois avec commisération des enfants de divorcés, que leur situation destinait à la délinquance, des enfants adoptés, nécessairement malheureux. Quant aux couples illégitimes, on les regardait comme des dépravés, tandis que les mères célibataires passaient pour des femmes faciles. Nul adolescent n’aurait osé évoquer une orientation sexuelle “contre nature”. Ce qui était considéré comme des déviations honteuses attire moins l’attention, mais si la honte sociale s’est estompée, l’inconfort psychique généré par nombre de ces situations n’a pas nécessairement disparu et les protagonistes viennent en consultation, en thérapie.

Face à des actes illégaux, la justice

Délinquance et criminalité au sein de la famille

A côté des configurations conjugales et familiales nouvelles, ou devenues légales, et parfois en rapport avec elles, peuvent se produire des délits, voire des crimes au sein de la famille. La violence, les mauvais traitements, l’inceste, l’alcoolisme ou la toxicomanie s’y exercent en demeurant le plus souvent cachés ou tus. La démarche thérapeutique contribue au dévoilement des non-dits, à la métabolisation des troubles générés dans les liens et l’appareil psychique groupal familial.

Violence et destruction venues de l’extérieur

Il arrive aussi que la famille soit une cible d’agression, volontaire ou non, que ce soit sur l’un des siens (par ex. dans un règlement de comptes) ou sur elle dans son ensemble (incendie criminel, cambriolage, home jacking).

Ce sont alors les instances de police ou de justice qui orientent les couples et familles en consultation.

Ces quelques pistes conduisent aux concepts théoriques sous-jacents, aux articulations inter-institutionnelles impliquées, à des exemples ou des récits cliniques qui pourraient trouver place dans ce nouveau numéro de la Revue.

Date limite de remise des projets d’articles: 15 avril 2024

Les recommandations aux auteurs sont à consulter sur le site