REVISTA N° 20 | AÑO 2019 / 1

El tejido narrativo: neo-contenido narrativo neomítico y resiliencia narrativa en terapia familiar psicoanalítica

El tejido narrativo: neo-contenido narrativo neomítico y resiliencia narrativa en terapia familiar psicoanalítica

 

Nos enfrentamos con los callejones sin salida de las patologías de los contenedores psíquicos.

Hay fallas en la figurabilidad y en la capacidad del aparato psíquico para producir fantasía. La clínica psicoanalítica de las “patologías de contenido genealógico” está pensada en continuidad con Bion, según la conceptualización de “el desenredamiento, zurcido y remachado de los vínculos psíquicos de filiación y afiliación”. En este artículo, el autor parte de una secuencia de terapia familiar psicoanalítica para presentar las nociones de ejido narrativo de los contenedores familiares borrados y de resiliencia narrativa. El neo-contenido narrativo se considera como la emergencia de un campo onírico. Tiene una función de afianzamiento del contenido genealógico enmarañado, agujereado o desgarrado. Es transitorio a un nuevo recipiente remachado confiable, capaz de comenzar a construir neo-sueños. Es la expresión tópica del preconsciente grupal, de una coexistencia grupal entre familia y terapeuta. Este enfoque nos impone una nueva creatividad con respecto a la clínica del rechazo y de la interpretación y por lo tanto una nueva postura psicoanalítica, la de la acogida y del refuerzo. El autor lo ilustra con un ejemplo que moviliza un objeto mediador narrativo en una problemática que revela un equivalente melancólico familiar.

Palabras clave: neo-contenedor narrativo, patologías del contenido psíquico, desenredamiento de los vínculos, ejido narrativo, co-construcción grupal, objeto mediador narrativo, resiliencia narrativa, afianzamiento, campo onírico, preconsciente grupal


Néocontenant narratif néomythique:  remaillage narratif et résilience narrative en thérapie familiale psychanalytique

 

Nous sommes confrontés aux impasses des pathologies de contenant psychique. Il y a des failles de la figurabilité et dans la capacité contenante de l’appareil psychique à produire du fantasme. La clinique psychanalytique des “pathologies de contenant généalogique” est pensée dans la continuité de Bion, avec la conceptualisation du “maillage, démaillage et remaillage des liens psychiques de filiation et d’affiliation”. Dans cet article, l’auteur part d’une séquence de thérapie familiale psychanalytique pour présenter les notions de remaillage narratif des contenants familiaux effractés et celui de résilience narrative. Le néo-contenant narratif est envisagé comme émergence d’un champ onirique. C’est l’expression au niveau topique du préconscient groupal, d’une co-rêverie groupale famille et thérapeute. Il a une fonction d’étayage du contenant généalogique démaillé, troué ou déchiré. C’est donc un contenant thérapeutique alternatif, susceptible de commencer à produire des néo-rêve, transitionnel à un nouveau contenant familial remaillé fiable. Cette approche nous impose une nouvelle créativité par rapport à la clinique du refoulement et de l’interprétation, et donc une nouvelle posture psychanalytique, celle de l’accueil et de l’étayage. L’auteur l’illustre avec un exemple mobilisant un objet médiateur narratif à propos d’une problématique révélant un équivalent mélancolique familial.

Mots-clés: néo-contenant narratif, pathologies de contenant psychique, maillage-démaillage des liens remaillage narratif, co-rêverie groupale, néo-rêves, objet médiateur narratif, résilience narrative, étayage, champ onirique, préconscient groupal.


Narrative reweaving: neo-mythical narrative neo-container and narrative resilience in psychoanalytic family therapy

 

We are confronted with the impasses of psychic container pathologies. There are weaknesses in

“figurability” and in the capacity of the psychic apparatus to create fantasy. The psychoanalytic clinic of “genealogical container pathologies” is a concept derived from Bion, with the conceptualization of the “weaving, unravelling, and repair of the psychic links of filiation and affiliation”. In this article, the author begins by describing a sequence of psychoanalytic family therapy to present the concepts of narrative repair of family containers and of narrative resilience. The “narrative neo-container” is envisaged as the emergence of an oneiric field. It operates to shore up the unravelled, damaged, or torn genealogical container. It is transitional to a new alternative, repaired, reliable container, capable of beginning to create “neo-dreams”. It is the apposite expression of the groupal preconscious, of a family and therapeutic groupal codreaming. This approach imposes on us a new creativity compared with the clinic of repression and interpretation, and thus a new psychoanalytic stance, that of receptivity and support. The author illustrates his argument with an example that uses a “mediating narrative object” about a problem revealing a family melancholic equivalent.

Keywords: narrative neo-container, psychic container pathologies, weaving- unravelling of links of narrative reweaving, group co-construction, mediating narrative object, narrative resilience, support, oneiric field, group preconscious.


ARTÍCULO

Nos enfrentamos con los callejones sin salida de las patologías de los contenedores psíquicos.

Hay fallas en la figurabilidad y en la capacidad del aparato psíquico para producir fantasía. La clínica psicoanalítica de las “patologías de contenido genealógico” está pensada en continuidad con Bion, según la conceptualización de “el desenredamiento, zurcido y remachado de los vínculos psíquicos de filiación y afiliación”. En este artículo, el autor parte de una secuencia de terapia familiar psicoanalítica para presentar las nociones de ejido narrativo de los contenedores familiares borrados y de resiliencia narrativa. El neo-contenido narrativo se considera como la emergencia de un campo onírico. Tiene una función de afianzamiento del contenido genealógico enmarañado, agujereado o desgarrado. Es transitorio a un nuevo recipiente remachado confiable, capaz de comenzar a construir neo-sueños. Es la expresión tópica del preconsciente grupal, de una coexistencia grupal entre familia y terapeuta. Este enfoque nos impone una nueva creatividad con respecto a la clínica del rechazo y de la interpretación y por lo tanto una nueva postura psicoanalítica, la de la acogida y del refuerzo. El autor lo ilustra con un ejemplo que moviliza un objeto mediador narrativo en una problemática que revela un equivalente melancólico familiar.

Palabras clave: neo-contenedor narrativo, patologías del contenido psíquico, desenredamiento de los vínculos, ejido narrativo, co-construcción grupal, objeto mediador narrativo, resiliencia narrativa, afianzamiento, campo onírico, preconsciente grupal

Je vois surgir brusquement l’évasion: 

vestiges rêvés d’îles lointaines, fêtes dans les parcs des anciens temps,  d’autres paysages, d’autres sentiments, un autre moi. 

Pessoa, 1982

La narrativité est l’émergence d’un récit qui comporte un processus de transformation, d’une histoire, réelle ou fictive, racontée par un narrateur.

Freud avec la cure de parole et la règle des associations libres, la met au centre de la psychanalyse. Le récit, tel le récit du rêve est alors là pour être déconstruit, dans le mouvement transféro-contretransférentiel. Avec le travail analytique d’interprétation, il laisse la place aux fantasmes et aux désirs interdits inconscients. Mais qu’en est-il quand il y a des failles dans la capacité contenante de l’appareil psychique à produire du fantasme?

Nous sommes alors confrontés aux impasses des pathologies du maillage-contenant

(Benghozi, 1995; 1999; 2007; 2010; 2014b; 2015). On y retrouve les manifestations de la psychose, de la psychosomatique, des addictions, des perversions, de l’inceste, celles de l’effraction des contenants.

Elles nous imposent une nouvelle créativité, une réflexion sur les cadres et les dispositifs, sur ce que j’appelle les “contenants en transformation” et les notions de “cadre et de contenants malléables” (Benghozi, 2013; 2014a; 2014b).

Quelle alternative psychanalytique clinique? Dans cette présentation, je partirais d’une séquence de thérapie familiale psychanalytique pour illustrer le remaillage narratif des contenants généalogiques et la résilience narrative.

J’illustrerai la co-construction groupale du néo-contenant narratif néo-mythique avec un exemple mobilisant un objet médiateur narratif à propos d’un équivalent mélancolique familial.

“Derrière        l’horizon…”: exemple          d’une   séquence         de thérapie          familiale psychanalytique

La famille arrive à la séance de thérapie familiale sur les conseils d’une psychologue. Dans mon modèle, dès la première séance, voire même avant la rencontre s’engage avec la dimension pré-transférentielle, et pré-contretransférentielle, le processus thérapeutique. Il y a les parents et 2 enfants. Une fille de 6 ans et un garçon de 9 ans. Les parents ont été convoqués plusieurs fois par la directrice de l’école pour une instabilité persistante de la fille et une agitation du garçon perturbant la classe.

Les deux enfants présentent un important retard scolaire qui inquiète le pédiatre qui les a reçus. Les parent sont très attentifs et bienveillants à l’égard de leurs enfants et semblent désolés par cette situation où ils se sentent impuissants. Les parents semblent très demandeurs d’aide mais ils semblent débordés. Ils sont très proches l’un de l’autre, très attentionnés comme se soutenant l’un l’autre d’un possible effondrement. Je ressens une ambiance de naufrage familial. Cette attention réciproque des 2 partenaires de ce jeune couple parental en perdition, me touche avec une envie empathique d’aller vers eux et de les aider à se soutenir.

Objet médiateur narratif: un dessin sur le tee-shirt

Mon regard est attiré par le tee-shirt que porte la mère. Il y a un dessin brodé au niveau de la poitrine. On y devine la silhouette de 2 personnages. Un jeune couple est assis. Il est vu de dos. Je suis toujours très sensible à prendre en considération ce qui se donne à voir dans l’espace de la séance. Comme ici, un détail qui semblerait anodin sur un vêtement, un objet là présent-absent. Je pense à “la lettre volée” que décrit Jacques Lacan (1966), à la suite d’Edgar Poe, qui est là devant, comme une évidence, au regard de tous et que personne ne semble voir. On peut y reconnaitre des objets de médiation, ce que j’appelle des Objets de Transmission Intergénérationnels: les OTI, et des Objets de Transmission Trans-générationnels: les OTT (Benghozi, 2004; 2007; 2010), supports de transmission d’indicible, d’inavouable voire d’impensable. Ce sont ici, des objets médiateurs narratifs. Support d’un discours non verbal qui peut témoigner des traces et des empreintes (Benghozi, 2007) en suspens, des figures palimpsestes du négatif, comme la transmission narrative d’un récit en creux. Négatif au sens freudien, comme en photographie argentique, de ce qui ne peut se révéler d’emblée au visible.

Une posture thérapeutique d’accueil de l’énigme

Je suis donc là avec eux, dans une posture d’accueil de l’énigme de la demande, disponible à écouter des histoires, prêt à l’aventure narrative, présent, empathique, avec mes rêveries.

Je fais part de mon observation du dessin sur le tee-shirt et je leur demande de nous raconter ce que ça peut leur dire. Alors qu’ils semblaient plutôt en retrait, ils se sont éveillés. Chacun des parents a commencé à raconter une histoire sur ce que le couple, dans le dessin, pouvait faire là en tournant le dos. Ils sont sur le bord d’une jetée d’un port. Ils regardent la mer. Il y a des vagues. Ils regardent au loin, à l’horizon…

A quoi tournaient-ils le dos? Que regardaient-ils? Que cherchent-ils?

Pendant ce temps, les enfants rangent des jouets sur la moquette au sol. Ils sont étrangement calmes.

Il se dégage à la fois une excitation et une immense tristesse, une sorte de sérénité dépressive.

 Histoire d’exil

Madame commence à raconter son exil. Sa famille est là-bas, comme celle de son mari. Sa mère est loin, derrière l’horizon. Elle a dû quitter la Sardaigne pour rejoindre son mari qui cherchait un travail en France après la mort tragique d’un frère au pays. Le couple se sent seul, blotti dans des deuils indicibles. De mon côté, la mer, La Sardaigne, l’autre méditerranée, c’était aussi, pour moi une invitation au voyage, une invitation au retour. La Sardaigne, je les invite à m’en parler.

Ils se mettent à raconter en cœur un autre monde, comme Alice qui tombe dans un nouveau pays des merveilles. «Ainsi du pays des merveilles se racontèrent lentement les aventures sans pareilles…» (Carroll, 2015, p. 4).

Je les écoute avec une curiosité empathique, (que j’appelle fondatrice d’une posture psycho-anthropologique), décrire les arbres, les odeurs, les couleurs, les sons, les odeurs, la chaleur du soleil sur les pierres, les sensations sur la peau quand la pluie tant attendue se met à tomber.

Toujours assis, les enfants sont attentifs, c’est une histoire que leurs parents ne leur racontent pas.

 

Rêverie de Kaos 

J’associe en résonnance, dans mes rêveries, les paysages arides que les frères Taviani (1984) montrent dans le film Kaos, alors que des siciliens quittent, abandonnent tout pour tenter de trouver fortune en Amérique. Il y a de l’espoir, de l’amertume, de la tristesse et de l’effroi.

Images, films, lectures… accompagnent nos rêveries en étayage, et soutiennent dans notre écoute, au niveau préconscient notre imaginaire, et inconscient, notre contretransfert.

Le voyage anthropologique dans le sacré des rituels religieux

Mais je suis rattrapé par leur description des fêtes religieuses. Ils me décrivent avec une grande précision des rituels traditionnels religieux. J’étais ravi de faire un si beau voyage qui enrichissait mon intérêt anthropologique sur les mythes et les rituels. Ils semblaient aussi ravis de me raconter ces histoires passionnantes du fin fond d’une Sardaigne méconnue des touristes.

La séance se clôt avec le sentiment d’une fraternité chaleureuse. Ils m’avaient adopté. Très investis par ce qui s’est dégagé au niveau affectif, Ils ont pris un rendez-vous pour une prochaine séance.

La famille ne semblait sentait plus perdue.

L’intervision: “Mais ils ont raconté n’importe quoi!!”

Après leur départ, je m’adresse en post séance, pour un temps d’inter-vision et de travail d’intertransfert, avec enthousiasme à la psychologue en formation à la thérapie familiale psychanalytique qui participe à l’entretien et prend des notes. Je ne développerai pas ici les enjeux psychiques de sa présence. Elle a une fonction dans le travail de co-thérapie et dans le champ méta-psychique groupal coconstruit avec la rencontre famille et thérapeutes. J’avais la satisfaction d’avoir partagé une belle et riche séance, au sens d’une production esthétique. J’avais le sentiment par exemple d’avoir beaucoup appris sur les rituels religieux chrétiens en Sardaigne traditionnelle… A ma grande surprise, elle se met à rire, amusée par ma naïveté crédule et par mon ignorance. “Mais ils ont raconté n’importe quoi!!”. Je suis un peu stupéfait, et je ne comprends pas tout de suite. Le hasard, s’il en est, fait que la psychologue dans cette thérapie familiale, a une formation universitaire de théologie. Elle m’explique que toutes les références religieuses évoquées pendant la séance sont complètement fabulées!

 

Cette aventure m’a beaucoup appris: la posture du thérapeute

Après un court moment de dépit, où j’étais un peu vexé d’avoir naïvement adhéré à ces fictions anthropologiques, j’ai trouvé cette histoire géniale. Cette aventure m’a beaucoup appris. J’avais été séduit par ces belles histoires qu’ils nous ont racontées. Elles leurs sont venues dans la rencontre en séance.

On ne peut négliger la dimension contre-transférentielle d’un appel à un voyage de retour au pays perdu. On pourrait aussi se dire qu’une telle production fabulée n’est que l’expression d’une recherche de séduction des thérapeutes, en résonnance à l’intérêt et au plaisir que j’avais à l’entendre. Ce serait alors l’expression possible d’une forme de résistance à laquelle j’aurais contre-transférentiellement participé. L’enjeu ne se réduit pourtant pas à la dimension d’un transfert hystérique.

J’ai appris par exemple, à partir de cette thérapie, la valeur de la fabrique des histoires, le respect de la fiction, l’importance de notre curiosité empathique, de notre disponibilité à la rêverie, de notre plaisir à accueillir l’autre, à étayer et à soutenir le processus narratif, la construction d’une “identité narrative”, dans la perspective de Paul Ricœur (19831985), plutôt que de chercher à expliquer et à comprendre des symptômes. J’ai saisi au vif, l’essentiel de la posture de l’analyste dans la co-construction du lien d’alliance thérapeutique.

Un nouveau contenant d’étayage alternatif: le néo-contenant narratif

Pourquoi une thérapie psychanalytique groupale familiale? Une pathologie de contenance de l’appareil psychique

L’indication d’une thérapie psychanalytique groupale familiale se justifie par les butées cliniques d’une approche psychanalytique individuelle.

Ce qui impose la thérapie psychanalytique groupale familiale, c’est une faille dans la fonction contenante de l’appareil psychique, dans le Moi-peau familial (Anzieu, 1987).

La métaphore de la marmite comme appareil psychique

J’utilise la métaphore de la marmite. L’appareil psychique nécessite comme une marmite un contenant fiable pour faire de la cuisine psychique, c’est-à-dire assurer sa fonction de transformation. Je définis ce contenant comme un maillage construit par les liens psychiques de filiation et d’affiliation. S’il y a un démaillage avec des trous ou des déchirures de lien, le contenant marmite ne peut assurer la cuisine productrice de fantasmes. La fantasmopoïèse est défaillante. Nous sommes dans une pathologie du Contenant-maillage-Marmite, donc de l’appareil psychique lui-même. C’est une clinique spécifique des problématiques du démaillage des liens et non des enjeux d’une relation conflictuelle.

La clinique de la relation, c’est celle des contenus comme la névrose, celle de la cuisine des objets fantasmatiques dans la marmite intègre. 

La clinique du lien, c’est celle des contenants, celle de la marmite trouée, comme les pathologies du narcissisme groupal.

Par exemple je distingue dans le rapport à la perte, deux formes de dépression:

  • soit c’est le symptôme d’une clinique de la relation, celle des contenus. Le deuil est de type relationnel objectal, sans menace sur l’intégrité narcissique. C’est illustré par les dépressions réactionnelles et névrotiques;
  • soit c’est le symptôme d’une clinique du lien, celle d’un démaillage des contenants, donc d’un trou ou d’une déchirure. La dépression est de type hémorragie narcissique, avec une menace d’amputation du Moi. Il y a un vécu de vide. C’est illustré par la dépression mélancolique.

Dans la séquence clinique présentée, la situation, témoigne avec l’exil, d’une souffrance des liens et de la contenance généalogique familiale. Avec l’effraction de l’exil correspondrait une symptomatologie mélancolique groupale familiale diffractée sur les enfants et le couple parental. En thérapie familiale, la construction de fictions narratives permettrait de pallier au vide, et dans une référence à une approche ethno-psychiatrique de l’exil, selon (Stitou, 1997), à “la déréliction” c’est-à-dire, au vécu d’abandon, de privation de secours.

J’envisage l’indication de la thérapie familiale psychanalytique à propos des pathologies de contenants généalogiques groupaux familiaux et communautaires.

Elle se propose comme donnant accès aux conditions d’émergence d’une nouvelle figurabilité psychique familiale, lorsque celle-ci est défaillante, alternative aux failles narratives.

Une clinique de l’étayage des trous et des déchirures

Dans cette perspective, la clinique des contenants défaillants est une clinique de l’étayage des trous et des déchirures par un nouveau contenant d’étayage alternatif que j’appelle un néo-contenant narratif (Benghozi, 1999; 2004; 2014b).

Du “Parler –Rêver” (Ogden, 2008) au travail de co-rêverie

Le thérapeute accueille ce qui se formule par bribes narratives. Des évocations perceptives, sensorielles, auditives, olfactives, visuelles, kinesthésiques, des formes, des couleurs… mobilisent des images mentales. Ce travail d’accueil permet de soutenir la “figurabilité psychique défaillante de ces familles” (Benghozi, 2014c; 2015). La contenance d’une déconstruction onirique, des impressions floues, des ressentis dans le corps, d’affects, d’émotions, de sensations, des morceaux de souvenirs, des fragments d’images, la construction de pellicules de rêveries, la production de proto-représentations d’images- sensations, de proto-mots, de proto-néo-histoires, d’étayer le travail de présymbolisation.

Thomas H. Ogden évoque dans Parler–Rêver (2008), des expériences demeurées “inrêvables” dans une séance qui peut avoir “l’allure d’une conversation”. Je pense que justement l’enjeu est pour nous celui d’un appareil psychique familial dont la contenance psychique trouée a une défaillance à la capacité de rêver et de la fonction fantasmopoïètique. René Kaës (2002) distingue un “espace onirique, comme condition de formation du rêve”. Il ne s’agit donc pas ici d’une clinique du rêve à proprement parler mais de la rêverie, au sens de “la capacité de rêverie” maternelle, décrite par Bion (1979). Il ne s’agit pas de fantasmes inconscients, mais de phantaisies imaginaires. Associations, rêveries et fantaisies oniriques participent en thérapie, à déconstruire le maillagepalimpseste (Benghozi, 2007), de la transmission généalogique de l’histoire familiale et communautaire. Ce n’est donc pas l’historisation de l’histoire familiale oubliée ou même refoulée. Les histoires racontées des membres de la famille en thérapie sont reprises comme des bribes narratives, comme les fragments d’un néo-récit familial fait de bric et de broc. Il ne s’agit pas de rechercher la réalité de vérités historiques, ni d’interpréter des désirs inconscients refoulés mais d’accueillir et de soutenir la mise en récit, comme la mise en scène des effets de traces et d’empreintes psychiques (Benghozi, 2007) familiales en mal de représentation et de figuration. Il s’agit pour les thérapeutes, de soutenir la co-construction d’un néo-récit de l’épopée familiale. Emergeant, partagées au sein du groupe familial en thérapie, les affects, les émotions portées par cette pensée groupale en images, témoignent des nouvelles valeurs, des nouvelles croyances, c’est-àdire, selon la définition de Ferreira (1966), de mythes organisateurs du groupe. Ce n’est pas simplement un roman familial, c’est un conte néo-mythique familial.

Co-rêverie et néo-rêveries inter et trans-subjectives

Je fais référence en séance, d’un travail de co-rêverie. C’est l’expression d’un processus co-créatif de co-rêverie groupale. Ce n’est pas une “polyphonie du rêve” (Kaës, 2002), mais une polyphonie de la rêverie groupale.

C’est avec la co-construction métis groupale en séance de néo-rêveries (Benghozi, 1995) que se déploie l’émergence de nouveaux récits groupaux alternatifs aux failles narratives. Ces bribes de productions narratives partagées dans l’ici et maintenant de la séance sont fondatrices d’un roman néo-mythique du métacontenant famille-thérapeutes. Minuchin (1974) décrivait un métasystème thérapeutique, comme la structuration d’un nouvel ensemble fonctionnel à partir des sous-systèmes famille et thérapeute

Le processus de remaillage narratif est une co-construction inter et trans-subjective d’une nouvelle figurabilité (Benghozi, 2014c; 2015) par le groupe des membres de la famille et des thérapeutes. Il assure une fonction d’étayage métacontenante de l’appareil psychique groupal thérapeutique.

Dans la continuité des travaux des Baranger et de Wilfred Bion, de Francesco Corrao, de Claudio Neri, je le conçois comme l’expression du champ groupal activé par la rencontre des appareils psychiques des membres de la famille et des thérapeutes en présence. Ce n’est pas seulement une atmosphère: de lui dépendent plusieurs fonctions qui interagissent les unes les autres. Le champ est, plus précisément, l’ensemble des conditions qui font que ces fonctions (empathie, attention, accordage affectif (attunement), réception, interprétation, etc.) interagissent positivement ou sont bloquées, inhibées et bouleversées (Neri, 2017). Selon Antonino Ferro (2000): «Dans le moment même où le champ prend forme, il devient l’espace-temps d’intenses turbulences émotives, de tourbillons… les éléments commencent à être transformés principalement, en images visuelles (Bion, 1962), peu importe où, ces dernières se manifestent, que ce soit dans le récit du patient, dans la rêverie de l’analyste ou dans son contretransfert» (p. 20).

L’analyste devient le garant de la narration transformative, transformative en regard des protoémotions (les faits non digérés que le patient amène en séance).

Ce qui a participé à la construction de ces histoires, de ces configurations narratives en séance est associé à la posture d’accueil empathique et d’étayage des thérapeutes dans l’écoute de ces familles. L’accueil de l’objet de médiation narrative n’est pas une technique, c’est une posture invitant et soutenant un travail de co-rêverie. L’objet de médiation narrative est aléatoire. Ce qui est plus important, c’est notre disponibilité en creux, à le recevoir, à le reconnaitre, et à le mobiliser. La clinique de la rêverie ne doit pas être pensée comme le travail d’écoute classique d’un rêve avec un contenu patent et un contenu latent remanié par les processus primaires de la condensation et du déplacement. André Ruffiot (1982) a défini le “holding onirique familial” comme un «consensus inconscient du groupe familial en cure pour produire de l’onirique et pour mixer les productions oniriques de chacun» (p. 118). Mon approche rejoint cette proposition quand il dit que “l’onirisme familial parait destiné à venir combler un vide”. Mais pour lui, la fonction alpha (Bion, 1981) familial, la rêverie commune est inconsciente, elle assure une transformation qui s’effectue par le relais des rêves partagés en thérapie (Nicolò, 2001; 2010). Cette approche clinique des rêves a été soutenue par Anna Maria Nicolò, dans son travail sur La fonction transformative du rêve en thérapie familiale (2010).

Clinique alternative à l’inrêvable: les néo-rêves (Benghozi, 1995)

La notion d’onirisme familial est polysémique. Je distingue le rêve, celui auquel fait explicitement Freud (1899) dans L’Interprétation des rêves, avec la notion de “rêve de groupe” décrit par Pontalis (1972). Ce dont il est question ici, c’est d’autre chose, c’est d’une clinique de l’inrêvable en rapport à une pathologie de contenant psychique groupal familial. Le travail psychique de co-rêverie groupale en thérapie permet avec le processus de remaillage narratif, l’émergence d’un néo-contenant narratif alternatif au contenant défaillant.

Pour Bion (1979) le patient psychotique serait incapable de rêver, par défaillance de la fonction alpha. S’il rapporte un rêve, il s’agirait d’une hallucination qu’il a eu pendant la nuit, correspondant à l’expulsion d’éléments Bêta. Dans “l’hallucinose”, les transformations sont en rapport avec un désastre ou une catastrophe…

Je distingue dans la dynamique des contenants en transformation, ce que j’appelle les néo-rêves, de la production classique des rêves. Ils se différentient aussi des rêveries. Les néo-rêves peuvent être rapportés en séance de thérapie comme des rêves. Ils témoignent d’une nouvelle émergence de l’activité onirique et de la figurabilité dans la continuité du remaillage narratif étayé en thérapie par le néo-contenant narratif. Ce sont des pseudo-rêves, ou dream-like. Ils n’ont pas le même statut psychique que le rêve, même s’ils peuvent y ressembler. Ils émergent dans l’après-coup comme des pellicules, des peaux de rêve. C’est le début d’une figurabilité hors fantasme sous-jacents. Comme des contenants de rêve sans contenu fantasmatique sous-jacent. Ils ont une fonction essentielle dans le processus de remaillage transitionnel d’une nouvelle contenance alternative aux contenants déchirés.

J’en ai décrit le niveau topique préconscient et la fonction économique. Ils illustrent le travail de remaillage des effractions, des contenants généalogiques familiaux démaillés. Il s’agit de scénari, de phantaisies oniriques, de néosecrets, assurant une pellicule onirique et une pellicule de secret en double contenant.

Ils ont une fonction restructurante des limites dedans/dehors du groupe familial.

Dans la continuité du processus de co-rêverie, la production de néo-rêves témoigne au niveau topique d’un travail du préconscient dans l’appareil psychique groupal thérapeutique, incluant le champ famille et thérapeutes.

A la différence de l’approche clinique traditionnelle des rêves, toute intervention de type interprétatif en thérapie centrée sur le contenu de ces néo-rêves, pour en dégager et en analyser un pseudo-fantasme inconscient sous-jacent serait erroné.

Dans cette perspective, d’une clinique de l’étayage, il ne s’agit pas par exemple, ici, de les faire associer “librement” sur le dessin du tee-shirt, en visant à perlaborer un fantasme inconscient refoulé grâce à un travail d’interprétation ici, par exemple celui d’une dépression nostalgique. L’interprétation pourrait faire effraction de l’étayage fragile de la trame, avec une brisure de la pellicule du néo-rêve, comme un ballon de baudruche percé qui éclate. La fonction parexitatrice serait à nouveau submergée avec une nouvelle brèche et des angoisses de vidange. Cela risquerait d’induire, un démaillage catastrophique des contenants généalogiques familiaux, comme un bas qui filerait et une béance des contenants avec des angoisses de débordement. Car il ne s’agit pas d’un matériel psychique lié dans le fantasme et ayant été refoulé (Benghozi, 1995).

La transférance

C’est dans l’actualité de la rencontre réelle mais aussi imaginaire, entre famille et thérapeutes, qu’émerge ce que j’appelle la transférance (Benghozi, 1995; 2004; 2006; 2014c; 2015).

La transférance traduit une co-production psychique groupale du méta-groupe thérapeutique. Elle est différente et plus que l’expression de la somme du transfert et du contre transfert. La transférance est une émergence intersubjective et transpsychique du mouvement transféro-contretransférentiel. Le pré-transfert et le pré-contretransfert, sont déjà présents dans les pré-représentations, en amont de la rencontre thérapeutique. Nos propres fractures dans nos histoires individuelles et familiales participent à déconstruire et à co-construire, étayées par le méta-groupe thérapeutique, le néo-roman groupal familial.

C’est une figuration épique émergeant en thérapie, du mouvement de transférance

(Benghozi, 2010).

 

La fresque familiale généalogique, l’épopée géo-narrative mythique familiale:

l’émergence d’un néo-contenant narratif en étayage

C’est la coproduction dans l’espace groupal méta-thérapeutique de la séance de la fresque familiale généalogique. Cette dimension picturale se retrouve chez Antonino Ferro (1997) «C’est ainsi que je découvre la nature de ma peinture verbale, des agencements de tons, de certaines particularités de mes couleurs, et je vais à “l’école de peinture” de la patiente qui m’apprend à faire des tableaux toujours plus en accord avec ce qu’elle éprouve et ressent en séance» (p. 72).

 La fresque narrative scénarise une néo histoire épique, mythique, chimérique à partir de traces et d’empreintes palimpsestes (Benghozi, 2007), de morceaux de réels saturés de silences et d’inavouables de l’histoire familiale “bricolée” (Levi Strauss, 1962). Elle met en scène avec l’évocation de l’épopée mythique familiale, la figuration du scénario généalogique mythique familiale et communautaire.

Celle-ci figure l’émergence groupale verbale, d’un récit néo-mythique partagé par les membres du groupe familial et par les thérapeutes, en séance, que j’appelle le néocontenant narratif (Benghozi, 1994).

Disponibilité empathique à l’imprévisible

Je partage avec Janine Puget sa référence au principe d’indétermination. Cette conception interroge la formation des psychothérapeutes souvent formés à l’écoute d’un matériel psychique refoulé, comme dans le cas de pathologies névrotiques, pour être disponible à la surprise, à l’accueil des indéterminations et des incertitudes. Cela suppose une disponibilité empathique à l’émergence narrative de l’imprévisible.

Topique du préconscient

Stefano Bolognini (2004) inscrit les situations empathiques dans le domaine conscientpréconscient. Le champ topique groupal de la co-rêverie concerne ici avec “l’effet de présence” (Avron, 1996) de la famille et des thérapeutes en séance, essentiellement celui du préconscient au niveau individuel, intersubjectif et groupal trans-subjectif.

Néo-contenant et résilience narrative: les histoires font la marmite

Dans ma perspective psychanalytique du maillage des liens, le néo-contenant mythique narratif va étayer les contenants familiaux et communautaires défaillants. Il a une fonction de remaillage des liens en étayage du contenant psychique groupal généalogique démaillé, troué ou déchiré. Le contenu narratif a une fonction contenante. Il assure un paysage psychique réflexif en miroir. Cette fonction miroir groupale thérapeutique est organisatrice des conditions d’une nouvelle contenance psychique alternative au contenant démaillé.

Ce sont les histoires qui font la marmite. Le néo-contenant mythique narratif ne se substitue pas au contenant défaillant de l’appareil psychique. C’est un méta-contenant en étayage, donc en soutient d’un remaillage d’une nouvelle marmite psychique, c’est-à-dire d’un appareillage psychique groupal disponible à contenir les processus psychiques de transformation, de métabolisation, de symbolisation.

Conclusion

La clinique psychanalytique des pathologies de contenant témoigne des failles de la figurabilité. Le néo-contenant mythique narratif est l’expression créative groupale du remaillage narratif des contenants familiaux effractés (Benghozi, 1995). Le roman épique familial est ainsi l’expression de la résilience narrative pour surmonter l’agonie psychique des pathologies de contenant dans lesquelles on retrouve en particulier les pathologies du narcissisme. Il nous faut rappeler l’importance de la co-construction de l’alliance thérapeutique comme condition d’émergence du processus narratif métissé famille et thérapeutes, au niveau topique du préconscient groupal. Le lien d’affiliation se fonde sur un accordage réciproque famille et thérapeute. L’alliance thérapeutique est fondatrice du maillage-métacontenant thérapeutique. C’est dire l’importance de la formation des psychanalystes à une posture d’accueil et d’étayage dans la construction du champ onirique.


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Revista Internacional de Psicoanálisis de Familia y Pareja

AIPPF

ISSN 2105-1038